Et si on petit-déjeunait responsable ?

A l’occasion de la semaine du développement durable, la maison des acteurs du Paris durable a invité Sophie Sertier et Julien Levy de Sofiz à partager avec le public les vertus d’un petit déjeuner différent, moins industriel et plus énergétique. Ils ont fait un rappel essentiel: pour changer nos habitudes de consommation, il faut bien commencer quelque part !

La rencontre dure le temps d’un petit-déjeuner à la Maison des acteurs du Paris durable, jeudi 3 avril. Sophie et Julien, de Sofiz, qui aident les entreprises à organiser des événements plus responsables, commencent par demander à chacun (plutôt chacune, une dizaine de femmes !) ce qui l’amène et ce qu’il attend.

Premier constat: la plupart des participantes sont déjà bien calées sur le sujet. Elles savent ce qu’il faudrait améliorer dans leur alimentation mais ne réussissent pas toujours à appliquer leurs bonnes résolutions. On fait un rapide tour de toutes les horreurs qu’on peut manger ou boire le matin. La palme revient aux céréales pleines de sucre: les céréales complètes qu’on nous vante ont disparu dans le processus industriel. Les nutriments aussi…

Julien Levy, cuisinier pédagogue, est intraitable: les produits industriels sont « morts ». Chauffés à de très fortes températures, grillés, triturés, ils sont vidés de la plupart de leurs qualités énergétiques. Il explique comment notre corps ne reconnait pas ces aliments transformés, non naturels, et les stocke, occasionnant souvent des problèmes de santé (obésité, tumeurs…).

Et là, comment vous dire, on sait qu’il a raison mais on préfère ne pas trop penser à tout ce qu’on a pu ingurgiter… On passe vite sur le côté anxiogène de la chose pour se tourner vers de nouvelles habitudes: mieux vaut tard que jamais, n’est-ce pas ?!

Changer ses habitudes

Autour de la table, des produits qu’on trouve essentiellement en magasins biologiques: pain des fleurs à la châtaigne pour remplacer les biscottes, pâte d’amande à l’orange en guise de confiture, jus de fruits frais, muesli ou mélange de fruits à coque…

SophieJulien
Sophie Sertier et Julien Levy, de Sofiz, agence d’organisation d’événements responsables

Les aliments que Sophie Sertier et Julien Levy nous présentent sont très nourrissants pour nous permettre de tenir le choc toute la matinée, quand les sucres rapides de nos produits industriels (viennoiseries, céréales) ne nous donnent que deux petites heures d’énergie en moyenne.

Autre cible des deux intervenants: le lait animal, en particulier le lait de vache, que notre corps digère souvent mal. Mieux vaut privilégier les laits de céréales (riz, épeautre…) et de fruits à coque comme l’amande. Pas de problème en revanche quand le lait est fermenté (crème, yaourt, fromage) parce que notre corps le tolère mieux.

On se retrouve  vite à parler plus largement de nos modes de vie: vaut-il mieux manger du bio importé ou du local non bio, comme dans une Amap ou une Ruche qui dit Oui ? Les pratiques sont variées autour de la table. La préférence des participantes va aux réseaux d’enseignes spécialisées (Biocoop, Les Nouveaux Robinson…) et aux circuits courts, même si elles reconnaissent volontiers que dans les supermarchés conventionnels, elles ne savent pas toujours quoi choisir.

Julien Levy bat en brèche quelques idées reçues. Il rappelle notamment que dans les produits bio de la grande distribution, il y a certes moins de pesticides mais le processus de transformation reste le même. Il nous incite à bien lire les étiquettes et à choisir au moins l’agriculture raisonnée, au mieux la bio-dynamie. Autre idée reçue: les céréales complètes contiennent moins de pesticides. Faux, car la majorité des pesticides se dépose sur la coque, que l’on mange dans les céréales complètes ! On en mange donc seulement si elles sont bio.

On aborde aussi l’aspect social de l’alimentation, notamment en entreprise. Au restaurant, on ne peut pas toujours satisfaire ses exigences de manger sainement, en sachant d’où vient ce qui compose notre assiette. Et bien, on fait au mieux !

L’idée n’est pas de devenir orthorexique, obsédé par l’ingestion d’une nourriture saine, mais bien de changer, pas à pas et à son rythme, ses habitudes de consommation. On se quitte là-dessus, la balle est dans notre camp.

Découvrez chaque jour jusqu’au 7 avril, un acteur engagé en faveur d’un développement plus responsable, à la Maison des acteurs du Paris durable.

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